La Ciotat

« Je suis né en 1895 et comme un malheur n’arrive jamais seul, cette année là, les Frères Lumière inventaient le cinématographe », plaisantait Michel Simon qui aimait ainsi à rappeler que La Ciotat était le Berceau du Cinéma.

Arrivé un jour dans « le train entrant en gare de La Ciotat » Michel Simon tombe vite amoureux de cette charmante cité où les Frères Lumière firent leurs premiers pas cinématographiques.

Et oui, Michel Simon ne s’y était pas trompé, en venant un jour traîner dans le coin, du côté des falaises de Figuerolles, entre la chapelle de la Garde et le sémaphore. Il eu un coup de cœur pour ce site jusqu’à investir dans une bastide.

C’est en 1946 que Michel Simon achète à M. Allaux, l’essentiel d’un domaine. L’artiste y fait alors construire une tour attenant à la bastide toute en galets et réalisée sur sa demande, sans fil à plomb !

En 1975, Michel Simon meurt. Et c’est en 1990 que cette demeure ainsi que le domaine seront rachetés par la municipalité aux deux petites-filles de Michel, Maya et Martine.

Il est essentiel de souligner combien cet homme aimait, sinon adorait La Ciotat…

En 1968, alors que la chapelle des Pénitents Bleus n’était plus qu’un garage pour autobus, il avait émis le vœu qu’elle accueille des films de la cinémathèque.

Avec son compère Henri Langlois, alors directeur de la cinémathèque française, ils ont fantasmé des mois durant sur cette perspective, avec l’oreille attentive du maire de l’époque (des articles de journaux régionaux en attestent).

Venant de plus en plus fréquemment, il devient un habitué de notre ville et se familiarise avec La Ciotat et les ciotadens.

Dans de nombreuses interviews Michel Simon déclare « c’est décidé, je me retire à La Ciotat ». C’est ici, en effet, qu’il arrivait à trouver un peu de calme, entre ses incessantes aventures et mésaventures.

En apprenant le fatal destin qu’attendait la demeure de Michel Simon, Monica Petit Tixier décide de créer l’association « Les Amis de Michel Simon » et de tout mettre en œuvre pour sauver la maison et bousculer la mémoire des ciotadens et de la municipalité afin que cette propriété soit rachetée, conservée et restaurée par la ville.